- sacristine
-
• 1636, -1671; de sacristain♦ Religieuse préposée à la sacristie dans un monastère; femme s'occupant de la sacristie d'une église. « Le sacristain avait été vu dans l'église tout le temps de l'office. La sacristine, au contraire, avait fait des absences » (Renan).⇒SACRISTINE, subst. fém.RELIG. Femme qui a soin de la sacristie d'une église. La sacristine (...) avait été à l'âtre du presbytère chercher des charbons pour les encensoirs (RENAN, Souv. enf., 1883, p. 47). Quelles délices que sa première messe! Il se rangeait à droite du porche dans le recoin où se tient la sacristine et son pin de cierges (JOUHANDEAU, M. Godeau, 1926, p. 287).— En partic. Religieuse chargée de cette fonction dans un couvent. Depuis des jours, elle remplace notre sacristine. Elle sera ici dans un moment (BERNANOS, Dialog. Carm., 1948, 2e tabl., 7, p. 1596).♦ En appos. avec valeur d'adj. Sœur sacristine. Régulièrement, nulle religieuse ne peut mettre la main sur le ciboire vide et les linges sacrés sans une permission spéciale. D'où une certaine éminence de la religieuse sacristine (BARRÈS, Colline insp., 1913, p. 170).— Empl. adj. fém., rare. [Corresp. à sacristie C] Qui est le fait de la sacristie. Synon. sacristain (v. ce mot B). Le prédicateur (...) se met à parler de « l'affaire du salut », expression sacristine et boutiquière à laquelle il paraît tenir (BLOY, Journal, 1904, p. 222).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: sacristaine; dep. 1740: -ine. Étymol. et Hist. 1671 (POMEY). De sacristain; cf. ant. sougrestaine « religieuse qui s'occupe de la sacristie dans un couvent » (ca 1245, PHILIPPE MOUSKET, Chron., éd. Reiffenberg, 4107), v. aussi GDF., sacristaine (1636, MONET — 1752, Trév.), lat. médiév. sacristana « id. » (XIVe s. ds LATHAM). Fréq. abs. littér.:28. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 31.
ÉTYM. 1636, sacristaine; sacristine, 1671; de sacristain.❖♦ Religieuse préposée à la sacristie dans un monastère; femme s'occupant de la sacristie d'une église.1 Restait la porte de la sacristie; il parut évident que le vol n'avait pu se faire que par là. Le sacristain avait été vu dans l'église tout le temps de l'office. La sacristine, au contraire, avait fait des absences; elle avait été à l'âtre du presbytère chercher des charbons pour les encensoirs (…) le soupçon se porta donc sur elle.Renan, Souvenirs d'enfance…, I, Œ. compl., t. II, p. 746.2 J'avais jadis (…) une sacristaine épatante, une bonne sœur de Bruges sécularisée en 1908, un brave cœur. Les huit premiers jours, astique que j'astique, la maison du bon Dieu s'était mise à reluire comme un parloir de couvent (…)Bernanos, Journal d'un curé de campagne, p. 18.
Encyclopédie Universelle. 2012.